Le mouvement coopératif

 

La crise économique de 1929 se fit sentir en Acadie comme ailleurs. Si les Acadiens à cette époque vivaient encore dans une économie d'autosuffisance comme leurs ancêtres. Ils cultivaient essentiellement pour subvenir à leurs besoins,  fabriquaient leurs vêtements, se chauffaient avec le bois de leurs terres, se nourrissaient des produits de leur ferme et du poisson qu'ils pêchaient. Malgré cela, plusieurs souffrirent de pauvreté. Les légumes et la viande ne se vendaient pas et le poisson s'écoulait difficilement et à vil prix.

Cette crise économique fut à l'origine d'un essor salutaire du mouvement coopératif qui n'a cessé de croître depuis.

Dès 1907, un groupe de mineurs de Sydney Mines au Cap-Breton avait organisé un magasin coopératif. En 1915, des pêcheurs de Chéticamp avaient mis sur pied avec beaucoup de mérite une coopérative de poisson. La première Caisse populaire fut fondée au Village Richibouctou en 1916.

Suite de la crise économique de 1929, vint le mouvement coopératif d'Antigonish qui a acquis aujourd'hui une renommée mondiale. Au département d'extension de l'Université Saint-François-Xavier d'Antigonish, on organisa des cours aux adultes et on s'efforça d'établir des coopératives de production et de consommation dans tous les milieux, ainsi que des Caisses populaires.

Chez les Acadiens du Nouveau-Brunswick, le mouvement prend de plus en plus d'ampleur. Les usines coopératives de pêcheurs, dont la plus importante est située à Lamèque, possédaient un actif de $7,300,000 en 1975, les 21 magasins coopératifs un actifs de $15,200,000, les caisses populaires $130,000,000 avec 135,000 sociétaires, les coopératives d'assurances $65,500,000. À la fin de 1976, les coopérateurs acadiens du Nouveau-Brunswick posséderont dans leur ensemble, des actifs qui dépasseront $250,000,000.






Source :
Petit manuel d'histoire d'Acadie, Les Acadiens de 1867 à 1976, Librairie Acadienne, Université de Moncton, Père Anselme Chiasson, 1976


Dernière mise à jour : ( 31-07-2008 )