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L'histoire acadienne, au bout des doigts

Charles de Saint-Étienne de La Tour (fils) Version imprimable

 

SAINT-ÉTIENNE DE LA TOUR, CHARLES DE (fils), trafiquant et soldat, né entre 1663 et 1668 au Cap-Sable en Acadie, décédé à Louisbourg en 1731.

Il était un des cinq enfants du renommé Charles de Saint-Étienne de La Tour et de Jeanne Motin d’Aulnay. On ne sait pas grand-chose de ses premières années ; toutefois il semble que dans sa jeunesse il ait fait le commerce des fourrures, son poste principal se trouvant au Cap-Sable. Il subit de lourdes pertes par suite de la prise de l’Acadie par le général Phips en 1690 et en porta plainte au gouverneur du Massachusetts, le comte de Bellomont. À la fin de l’année 1695, il fut cité par Frontenac [Buade] à l’ordre du jour pour bravoure au combat. Il poursuivit son commerce de fourrures quelques années encore puisque les archives nous révèlent qu’en 1698, ou peu avant, il dut payer une amende pour avoir traité avec les Anglais.

En 1696, ses frères et ses sœurs l’autorisèrent à plaider auprès du roi la reconnaissance de leurs droits sur des territoires en Acadie, hérités de leurs parents et que la famille Le Borgne leur disputait depuis longtemps. Ses efforts aboutirent à un arrêt du Conseil d’État, daté du 20 mars 1703, qui donnait à la famille La Tour des terres au Cap-Sable, à Port La Tour (près du Cap-Sable), à Port-Royal (Annapolis Royal, N.-É.) et aux Mines (Grand-Pré, N.-É.). Ces terres furent partagées entre les enfants La Tour [V. Agathe de Saint-Étienne].

En 1703, Charles fut nommé enseigne dans les troupes françaises en Acadie. Quand en 1710 Nicholson s’empara de Port-Royal, après l’avoir bombardé, La Tour, qui faisait partie de la garnison, fut sérieusement blessé, Il fut promu lieutenant et en 1714 on l’envoya à l’île Royale où pendant un certain temps il servit comme interprète officiel du gouvernement auprès des Indiens de l’endroit. Il reçut la croix de Saint-Louis en 1728 pour ses états de service et peu de temps après, à la mort de Gédéon de Catalogne, il fut nommé capitaine d’une compagnie des troupes de la marine qui faisait partie de la garnison de Louisbourg. C’est là qu’il mourut trois ans plus tard.

En 1699, La Tour avait épousé Angélique Loreau avec qui il eut un fils, Charles. En reconnaissance des services qu’il avait rendus à sa patrie, sa veuve reçut en 1732 une pension de 300.

George MacBeath


Source :
AN, Col., B, 19, f.66V. ; 29, f.215v. ; 33, f.401v. ; 34, f.361v. ; Col, C11B, 10, f.183 ; Col., C11D, 5, ff.104, 198v.–200 ; Col., D2C, 47, f.296v. ; Section Outre-Mer, G3, cartons 2 039 (Greffe de J.-C. Desmarest, 1734), 2 040 (Greffe de J.-C. Loppinot, 27 nov. 1705).— Coll. de manuscrits relatifs à la N.-F., II ; 262, 292s., 297, 316, 362–380, 477, 528.— Correspondance de Frontenac (1689–1699), RAPQ, 1928–29 : 282.— Fauteux, Les chevaliers de Saint-Louis, 124.— Azarie Couillard-Després, Charles de Saint-Étienne de La Tour, gouverneur, lieutenant-général en Acadie, et son temps, 1593–1666 (Arthabaska, Québec, 1930), 460, 462–465.— Murdoch, History of Nova-Scotia, I : 168.
© 2000 Université Laval/University of Toronto

Source document :
Dictionnaire biographique du Canada en ligne, Bibliothèque nationale du Canada et archives nationales du Canada


Dernière mise à jour : ( 22-02-2009 )
 
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