Depuis quelques années, on organise annuellement des festivals dans plusieurs coins de l'Acadie. Ces fêtes populaires consistent en un ou plusieurs jours de célébrations où l'on trouve un peu de tout. Au plan de la valeur culturelle, certains sont très questionnables. Quelques-uns offrent une programmation de qualité, comme ceux de Clare, Shippagan et Caraquet. Il y a le festival des fraises à Memramcook, celui de la patate à Grand-Sault, celui du homard à Shediac, celui des pêcheurs à Cap-Pelé et Chipaient, etc. Chacun des ces festivals couronne une reine ou «un Gabriel et une Évangéline». Cap-Pelé couronne le meilleur «pêcheur». Le frolic acadien de Moncton tenu quelques années se signalait par une grande manifestation populaire où figuraient des artistes acadiens de toutes les Maritimes.

Ces célébrations ont l'avantage de permettre aux Acadiens de travailler à des manifestations publiques qui leur sont propres et d'y participer de différentes façons. Les talents locaux ou régionaux s'y font valoir. Il y a les danses folkloriques, les concours de violoneux, les chants du terroir, des expositions d'oeuvres artisanales, etc. Les chars allégoriques de la parade représentent souvent des scènes historiques du passé ou font valoir les métiers de la région. En général, ces festivals ont une influence heureuse et aident au développement la fierté nationale. Ils sont en beaucoup d'endroits, comme à Clare en Nouvelle-Écosse et à Caraquet, une véritable manifestation populaire de vitalité sociale et culturelle acadienne. Comme ces festivals se terminent le quinze août un peu partout, ils soulignent en même temps la fête nationale de l'Assomption.





Source :
Petit manuel d'histoire d'Acadie, Les Acadiens de 1867 à 1976, Librairie Acadienne, Université de Moncton, Père Anselme Chiasson, 1976