CyberAcadie

Autrefois, les Acadiens fabriquaient à peu près tout ce dont ils avaient besoin. Les hommes construisaient leurs maisons, leurs meubles, même leurs instruments aratoires et leurs bateaux. Les femmes tissaient et tricotaient leurs vêtements et la lingerie. Elles fabriquaient aussi différentes sortes de tapis.

L'arrivée des produits manufacturés mit en veilleuse l'artisanat acadien, car on cessa la fabrication d'articles pour les acheter dans les magasins locaux ou les commander aux comptoirs postaux.

Avec les cours ménagers introduits dans les écoles, sous l'influence d'organismes comme l'A.R.D.A. et Relance, l'artisanat a repris de la vogue. Mentionnons quelques réalisations intéressantes.

Chéticamp (Cap-Breton) est célèbre depuis 1923 pour ses tapis crochetés. On y a même organisé une coopérative de tapis. On les vend aux touristes sur les lieux, à des compagnies de l'extérieur comme la Canadian Handicraft Guild de New York, à la Canada Steamship Line et à des comptoirs à travers le Canada. Élisabeth Lefort est devenue célèbre dans ce domaine. Ses propres tapis figurent au palais Buckingham, à la Maison Blanche de Washington et au Vatican. Lors de la visite de la reine Élisabeth II en 1976, la Nouvelle-Écosse lui offrit un tapis crocheté de Chéticamp en guise de présent.

Des cercles d'artisanat se sont fondés récemment dans plusieurs régions: Grand-Digue (N.-B.), Saint-Paul (N.-B.) qui exploite le thème de la Sagouine, Caraquet qui ouvrait en 1965 un centre spacieux d'artisanat coopératif.

Ces articles d'artisanat intéressent les touristes, mais aussi de plus en plus d'Acadiens qui se rendent compte de la qualité de ces produits de chez nous.




Source :
Petit manuel d'histoire d'Acadie, Les Acadiens de 1867 à 1976, Librairie Acadienne, Université de Moncton, Père Anselme Chiasson, 1976