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L'histoire acadienne, au bout des doigts

Les journaux Acadiens Version imprimable

 

Si 1864 marque un tournant dans l'histoire des Acadiens grâce à la fondation du collège Saint-Joseph, 1867 représente une date tout aussi importante. Cette année-là fut fondé le premier journal français des Maritimes, le «Moniteur Acadien». Il fut lancé à Shediac (N.-B.) par Israël-J.-D. Landry à qui F.-X.-N.-Norbert Lussier succéda la même année à la tête du journal, suivi en 1871 par les Ferdinand Robidoux, père et fils.


Le journal fut le porte-parole et le vaillant défenseur des droits des Acadiens pendant toute son existence. Interrompu en 1918, il recommença ses activités en 1924 pour cesser définitivement de paraître en 1925.

Mgr Stanislas Doucet, qui avait encouragé Israël Landry à fonder le Moniteur Acadien fut le promoteur de la fondation d'un autre journal français, «Le Courrier des provinces Maritimes». Lancé à Bathurst en 1885 par un groupe dont faisait partie Valentin Landry, cet hebdomadaire parut jusqu'en 1903.

En 1887, Valentin Landry premier Acadien à accéder au poste d'inspecteur d'écoles en 1879, quitta le Nouveau-Brunswick pour aller fonder le nouveau journal «L'Évangéline» à Digby (N.-É.) . En 1889, il le déménagea à Weymouth, puis en 1905 à Moncton (N.-B.). Ce journal défendit avec agressivité toutes les causes acadiennes, en particulier celles des écoles et  paroisses françaises, mais surtout pour l'obtention d'un représentant acadien dans la hiérarchie épiscopale des Maritimes. Cette ardeur combative pour les causes acadiennes défendues valut des ennuis à son propriétaire et rédacteur en chef. C'est pourquoi il se retira de L'Évangéline qu'il céda à d'autres Acadiens formés en une compagnie à capital-actions. Cet hebdomadaire qui n'a cessé de paraître depuis sa fondation, est devenu un quotidien en 1949 et continue d'être le porte-parole national des Acadiens.


L'île du Prince-Édouard bénéficia également d'un journal français pendant vingt-deux ans. Lancé en 1895 par Gilbert Buote et son fils François-Joseph, «L'Impartial» parut jusqu'en 1915.

L'année 1913 vit paraître un autre journal, «Le Madawaska» qui fut fondé à Edmundston (N.-B.) par le docteur Albert Sormany et l'avocat Maximilien Cormier. Cet hebdomadaire important n'a rien perdu de sa vitalité puisqu'il compte aujourd'hui près de sept mille abonnés.

Un nombre impressionnant de petits journaux français ont également surgi ici et là depuis 1890. Aucun n'a survécu excepté «Le Petit Courrier», hebdomadaire lancé par Désiré D'Éon en Nouvelle-Écosse en 1937 et qui, depuis 1972, est devenu le journal des Acadiens de cette province grâce à une nouvelle impulsion de son nouveau directeur Cyrille LeBlanc et de la Fédération des Acadiens de la Nouvelle-Écosse. Deux autres hebdomadaires plus récents encore en activité méritent d'être mentionnés ici, soit  «L'Aviron» (1962) de Campbelton et «Le Voilier» (1965- ) de Caraquet. Enfin, le bimensuel «Le Madelinot» est publié aux îles de la Madeleine depuis 1965.




Source :
Petit manuel d'histoire d'Acadie, Les Acadiens de 1867 à 1976, Librairie Acadienne, Université de Moncton, Père Anselme Chiasson, 1976


Dernière mise à jour : ( 30-07-2008 )
 
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