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L'histoire acadienne, au bout des doigts

Ferdinand Robidoux Version imprimable

 

ROBIDOUX, FERDINAND: Journaliste, Ferdinand Robidoux est né le 14 juin 1849, à Saint-René de Napierville, Québec. Il épouse Marguerite Michaud du Madawaska; le couple aura douze enfants. Robidoux et décédé le 21 mai 1921.

Photo de ferdinand RobidouxRobidoux oeuvre toute sa vie dans le domaine du journalisme. À 19 ans, il est typographe au Courrier de Saint-Hyacinthe, au Québec. Il quitte cet emploi pour venir s'installer au Nouveau-Brunswick, où il finira ses jours. À Shédiac, Robidoux s'associe à un confrère de Saint-Hyacinthe, Norbert Lussier, propriétaire du Moniteur acadien. Premier journal de langue française dans les provinces Maritimes, le Moniteur acadien a été fondé en 1867 par Israël-D. Landry, originaire du Québec. Mais après seulement quelques mois d'existence, des difficultés financières ont poussé Landry à vendre son journal à son confrère Norbert Lussier. Le jeune Robidoux se charge de la direction du journal en collaboration avec Lussier de 1868 jusqu'en 1871, lorsque Robidoux en devient l'unique propriétaire, imprimeur et rédacteur. Il restera à la tête du journal jusqu'en 1918. Les fils de la famille Robidoux prennent la relève et continuent de diriger le journal jusqu'à sa disparition en 1926.

Robidoux fait une contribution de taille à l'essor du nationalisme acadien à la fin du 19e siècle. Son journal devient un puissant instrument de communication auprès des élites acadiennes. Fin promoteur, Robidoux répond aux besoins variés de sa clientèle au niveau local et régional. La couverture du journal ne se limite pas à l'actualité politique et culturelle, mais comprend aussi les activités sociales et religieuses des communautés acadiennes. Le Moniteur acadien reproduit des discours religieux et politiques, et fait la promotion des Acadiens qui réussissent dans les affaires et dans la vie publique. Les pages du journal accueillent également des publicités des hommes d'affaires, d'avocats et de médecins acadiens. Sur le plan politique, le Moniteur acadien adopte des positions souvent plus modérées que celles de L'Évangéline de Valentin Landry.

Ferdinand Robidoux s'implique aussi dans l'organisation et l'animation des grands ralliements acadiens de la fin du 19e siècle. Il participe à la commission des Acadiens lors du Congrès de la Société Saint-Jean-Baptiste à Québec en 1880. En tant que président-rapporteur de la commission sur la presse lors de la première convention nationale en 1881, Robidoux livre un rapport qui traite du rôle primordial de la presse dans la société. Il exprime par ailleurs le souhait que des journaux de langue française soit fondés en Nouvelle-Écosse et à l'Île-du-Prince Édouard, afin de contribuer au réveil national de leurs populations acadiennes. Robidoux fait également partie du comité exécutif de la deuxième convention nationale en 1884.


Source :
La Société historique acadienne de l'Île-du-Prince-Édouard, La Petite Souvenance, no 10 : "Un peuple à unir" (Numéro spécial à l'occasion du Centenaire du drapeau acadien), 1984, p.32; Clément Cormier, "Le centenaire du Moniteur acadien", La Société historique acadienne : Les Cahiers, vol. 2, no 6 (juillet-août-septembre 1967), p. 225-232; Sheila M. Andrew, The Development of Elites in Acadian New Brunswick, 1861-1881 (Montréal et Kingston, McGill-Queen's University Press, 1996); Ferdinand J. Robidoux (compilateur), Conventions nationales des Acadiens, vol. I (Shédiac, Moniteur acadien, 1907).

Source document :

Groupe de recherche en histoire économique et sociale de l'Université de Moncton http://www.cuslm.ca/~clio/fenetre/frame2.htm


Source photo :

L'Illustration du journal Le Moniteur Acadien, Supplément illustré publié à l'occasion du 25e anniversaire de sa fondation, 1er juillet 1892, page 48 et couverture


Dernière mise à jour : ( 18-09-2008 )
 
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