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L'histoire acadienne, au bout des doigts

Andrew Rollo Version imprimable

 

ROLLO, ANDREW, 5e baron ROLLO, pair d'Écosse, officier, né le 18 novembre 1703 à Duncrub, Perthshire, Écosse, fils aîné de Robert Rollo, 4e baron Rollo, et de Mary Rollo ; le 22 avril 1727, il épousa Catharine Murray et, le 16 février 1765, Elizabeth Moray ; décédé le 2 juin 1765 à Leicester, Angleterre.

Andrew Rollo entra dans l'armée à l'âge de 40 ans et il se distingua à ce point à la bataille de Dettingen (Bavière) en 1743 qu'il fut promu capitaine du 22e régiment. Le 1er juin 1750, il devint major dans le même régiment et, l'année suivante, à la mort de son père, il hérita du titre de baron Rollo. Le 22 novembre 1756, il fut promu lieutenant-colonel.

En 1757, Rollo se trouvait en Amérique du Nord où il combattit au cours de la guerre de Sept Ans. Pendant l'automne de la même année, il participa à des opérations dans les régions d'Albany et de Schenectady, colonie de New York. Le 20 janvier 1758, alors que le 22e régiment dont il avait le commandement hivernait à Halifax en Nouvelle-Écosse, il fut nommé colonel « en Amérique ». En mai 1758, son régiment se joignit aux forces qui se préparaient à assiéger Louisbourg, île Royale (île du Cap-Breton), et lui-même dirigea pendant le siège une des brigades envoyées en mission dans la région de Lorembec (Lorraine). Après la prise de Louisbourg, Rollo fut envoyé à l'île Saint-Jean (Île-du-Prince-Édouard) pour préparer la capitulation de l'île et l'évacuation des habitants et afin de construire un fort. Lorsqu'il quitta Louisbourg au mois de novembre, il avait fait embarquer pour la France 2 200 personnes qui habitaient dans l'île et avait fait construire le fort Amherst à Port-La-Joie.

Rollo demeura à Louisbourg avec son régiment jusqu'au 1er juillet 1760, date à laquelle il s'embarqua avec les 22e et 44e régiments pour aller participer à la campagne du général James Murray au Canada. Tandis qu'il remontait le Saint-Laurent, le détachement de Rollo désarma les Canadiens qui vivaient sur ses rives et leur fit prêter serment de neutralité ; le 18 août, ce détachement rejoignit le gros des forces britanniques au lac Saint-Pierre. Le lendemain, Rollo reçut le titre de général de brigade local et le commandement de la réserve dans l'ordre de bataille de Murray. Le 22 août, à la tête de ses régiments, il procéda à un raid qui « dévasta la plus grande partie de la paroisse » de Sorel, où de nombreux habitants n'avaient pas encore rendu les armes. « Je prie Dieu pour que cet exemple suffise », écrivit Murray qui avait ordonné l'attaque, « car ma nature se révolte lorsque le devoir m'oblige à des actions de ce genre ». La paroisse fut doublement affligée : en effet, Bourlamaque, qui était responsable des défenses françaises à Sorel, fit incendier les maisons pour empêcher ses soldats de déserter.

Après la prise de Montréal, le 8 septembre 1760, Rollo assura provisoirement le commandement à « l'île de Thérèse [île Sainte-Thérèse] », puis il reçut l'ordre d'aider à la fortification de Crown Point (sur l'emplacement de l'ancien fort Saint-Frédéric) avant de se diriger avec son régiment vers Albany, où il arriva le 24 novembre. Le 3 mai 1761, il s'embarqua à New York pour les Antilles où il devait participer à la prise de la Dominique par les forces britanniques. Il fut nommé par la suite commandant en chef des forces de l'île. Il fut promu colonel le 19 février 1762 et joua un rôle important ce mois-là dans la prise de la Martinique ainsi qu'au printemps et à l'été suivants dans la campagne contre La Havane. En juillet 1762, la maladie chronique qui devait causer sa mort quelques trois ans plus tard l'obligea à partir pour l'Angleterre.

Bien que lord Rollo se fût engagé dans l'armée assez tard dans sa vie, il fut un commandant compétent, et pendant son temps de service en Amérique du Nord il gagna la confiance du général Jeffery Amherst, commandant en chef. Il fut inhumé avec tous les honneurs militaires en l'église St Margaret, à Leicester. Son fils John, qui servit avec lui sur le Saint-Laurent et à la Martinique, mourut avant lui.

John Humphreys



Source :
PRO, CO 5/53, ff.154–155 ; Ind. 5 442, f.115 ; 5 444, f.14 ; WO 1/1, ff.102, 354v.–355 ; 34/7, ff.225–225v., 232 ; 34/17, ff.2–3, 81–82v. ; 34/46b, ff.165, 175–176, 191 ; 34/55, ff.37–39.— Knox, Historical journal (Doughty).— DNB.— The Scots peerage, founded on Wood's edition of Sir Robert Douglas's peerage of Scotland, J. B. Paul, édit. (9 vol., Édimbourg, 1904–1914), VII : 180–211.— Harvey, French régime in P.E.I., 189–197.— Stanley, New France.
© 2000 Université Laval/University of Toronto

Source document :
Dictionnaire biographique du Canada en ligne, Bibliothèque nationale du Canada et archives nationales du Canada


Dernière mise à jour : ( 09-09-2008 )
 
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